Beaucoup d'agitation aux USA depuis
quelques jours, au sujet d'une "utilisation massive"
d'e-cigarette par les ados américains. La FDA (Food and Drug
Administration) s'est saisie de l'affaire, et menace de prendre de
sévères mesures et d'interdire les arômes dans les liquides à
vaper.
Selon Scott Gottlieb, patron de
l'agence, l'utilisation de la vape par les jeunes américains
aujourd'hui, aurait même atteint le seuil critique pour mériter le
qualificatif "d'épidémie"*
*Epidémie : « une épidémie
désigne la propagation rapide d'une maladie, généralement
contagieuse et d'origine infectieuse, au sein d'une population
donnée »...
Une « Maladie », donc !
Ne pas, ne plus, ou se préserver du risque de fumer serait donc
désormais considéré comme une maladie, aux USA ?
La vape, une "épidémie" ? L'avis d'un spécialiste. |
La vape, de plus en plus efficace
L'histoire commence avec la JUUL,
cigarette électronique de toute dernière génération. Compacte,
discrète, d'une utilisation simple et sur laquelle s'insèrent des « pods » (ou
cartouches), contenant liquide et résistance, à usage unique.
Mais
la particularité la plus intéressante de ce dispositif est que les
e-liquides contenus dans ces pods ne sont pas additionnés de nicotine classique, comme la majorité des liquides sur le marché, mais de sels de nicotine. Ceux-ci ont pour intérêt de rendre la vapeur qui en est
constituée, bien moins irritante que ceux contenant la forme habituelle de nicotine. Ils en permettent ainsi un apport supérieur aux
ex-fumeurs, sans que le hit n'en devienne insupportable.
Loin de la
limite européenne des 2% maximum de nicotine (ou 20 milligrammes par millilitres), souvent insuffisants
pour les défumeurs qui en conséquence doivent compléter
avec un substitut nicotinique, la JUUL et ses dosages jusqu'à 5%
permet une compensation bien plus efficace.
Pax Labs, le fabricant de la JUUL,
aurait donc réussi à développer un dispositif simple d'emploi peu
encombrant et particulièrement efficace, pour qui voudrait quitter le
tabac au moyen de la vape.
Le "Tobacco killer" que beaucoup attendaient.
Crack boursier pour Big Tobacco |
Un dévissage boursier spectaculaire, qui pourtant ne suscitait que peu d'intérêt, dans les médias.
Pas plus que de la part des opposants déclarés et inlassables de Big Tobacco, les associations anti-tabac... qui subitement regardaient ailleurs !
Les anti-tabac, meilleurs alliés de Big Tobacco
Il n'en fallait pas plus pour que se
découvrent ceux qui se révèlent être aujourd'hui les meilleurs
alliés de Big Tobacco dans cette passe difficile... Les anti-tabac.
C'est en effet sous leur pression, et de leurs campagnes particulièrement violentes envers la vape, que
ces organismes, semble t-il désormais plus attachés à dénoncer d’hypothétiques dangers de la vape que ceux bien connus du tabac,
provoquent l'émotion aux États-Unis. N'hésitant
pas à recruter des adolescents sur casting, à les payer pour
"jouer" à vapoter face caméra, leurs spots de
communication largement diffusés indignent l'Amérique, jusqu'à en convaincre et voir la FDA les rallier.
Des messages de précaution bien lointains, aujourd'hui |
Scott Gottlieb, dont l'agence diffusait des conseils de bonne utilisation de la vape, il y a encore quelques
mois (la page
n'est curieusement plus accessible aujourd'hui), l'annonçait la
semaine passée : "Une campagne nationale de messages de santé
publique pour avertir des dangers de la nicotine et de la vape"
allait être lancée et largement diffusée, à destination des
adolescents.
Ces "messages de santé"
annoncés sont désormais en ligne, et c'est bien dans une radicalisation
anti-vape dont il est difficile de percevoir les limites, que s'est
engagée l'agence américaine des produits alimentaires et médicaments. Avec ce clip "The real coast", particulièrement gore, la FDA n'hésite plus à contribuer elle même à
l'hystérie collective, plutôt que tenter de la modérer.
"Financé par la U.S. Food and Drug Administration" |
L'offensive est tous azimuts, jusqu'à un article dans le prestigieux "New England Journal of Medicine", alertant sur le phénomène. A croire qu'il fallait qu’apparaisse un produit d'une grande efficacité pour arrêter de
fumer, comme l'est la Juul, pour donner l'opportunité aux opposants à la vape et moyens de Réduction du Risque
d'une attaque d'ampleur et d'une virulence à la même échelle !
Mais quels sont les chiffres, les données qui attestent de cette "épidémie" ?
La FDA mobilisée... |
Pas mieux du coté du NEJM, qui
introduit son article en argumentant sur une "augmentation
d'expérimentation entre 2011 et 2015". La belle affaire, en
2011, la vape émergeait à peine, et allait connaître ses plus
spectaculaires années de croissance, les années suivantes. Ce
journal de référence dans le monde médical, illustrait même son article d'une photo clairement
trafiquée, pour mieux activer les peurs, sans doute. Avant que le journal, face aux critiques, n'estime nécessaire de la
maquiller de façon outrageuse, pour mieux dissimuler la première
manipulation.
Dans le New England Journal of Medicine aussi, "peinture sur crasse = propreté" |
Un flagrant manque d'équilibre
Mais rappelons nous, cela fait des années que sont réclamées des études, des preuves sur la vape.
Et quand elles sont apportées, aucune autorité officielle n'en parle, ça n'est jamais assez....
Les U.S. brigades sanitaires, prêtes à faire face...
|
"Où est l'équilibre ?" interroge le Dr Konstantinos FARSALINOS à propos des menaces pressantes de la FDA, qu'aucun élément indiscutable ne semble pouvoir justifier.
S'ils mettaient leur menace à
exécution, les États-Unis pourraient donc interdire ce que beaucoup
considèrent aujourd'hui comme un paramètre majeur dans le succès
de la vape à se substituer à la clope :
des arômes qui plaisent et conviennent au fumeurs.
En outre les adolescents, classe d'âge par nature en quête de nouvelles expérimentations, ne devraient plus avoir d'autre choix pour tester la nicotine, que de s'exposer au risque de se faire piéger par la clope. Pas d'autre alternative, alors que l'usage du tabac fumé baisse de façon notable (et mesuré par les études annuelles, cette fois), tout particulièrement depuis l’essor de la vape. Puis seulement d'attendre leur majorité pour avoir le droit d'accéder à ce produit à risques réduits, pour en sortir. Car curieusement, et en totale opposition avec les sommations de Scott Gottlieb envers les producteurs ou revendeurs de produits de vapotage, ceux qui vendent des clopes aux mineurs ne semblent pas risquer de se voir inquiéter de quelque manière...
On observera d'ailleurs ici, à qui le communiqué menaçant du Dr Gottlieb de ce 12 septembre, a fait le plus plaisir :
Vague d'espoir pour Big Tobacco, suite au déclarations du Dr Gottlieb |
Pendant ce temps, au THR Summit (Tobacco Harm Reduction), en Espagne...
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