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dimanche 26 novembre 2017

Quand l'INSERM veut faire peur sur le sevrage du tabac fumé !

Un récent article, publié sur “MAAD Digital”, un site géré par l’organisme public qu'est l'INSERM*, entretient une nouvelle fois la confusion entre MÉFAITS DU TABAC et NICOTINE, et cela dès son titre : “ « Le sevrage de la nicotine » !
 
Et non content de faire perdurer cette confusion, le site accompagne son article d'une image illustrant les « nombreuses épreuves » que les fumeurs devront « traverser » pour enfin quitter et mériter une vie sans tabac !
Pour vous sortir de l'emprise du tabac fumé, il vous faudra donc en baver, expier vos fautes, en passer par le purgatoire sans nicotine, averti le désormais nommé « Institut National de la Santé et de la Recherche de la MORALE » !

Il eut été plus adapté de titrer sur « Le sevrage de la clope », et de rassurer quant-à l'usage de la nicotine hors du tabac fumé ! Mais tel ne semble pas être l’objectif de l’INSERM !
 

Nicotine et nicotine 

Si la nicotine est la même et vient de la même feuille de tabac, que ce soit dans les substituts nicotiniques que sont les patchs, comprimés, inhalateurs, vape, ou dans les cigarettes fumées, celle contenue dans ces dernières a tout de même une particularité. En effet, dans les cigarettes de tabac, certaines substances ont été rajoutées... à dessein par les fabricants pour y rendre la nicotine bien plus addictive qu'elle ne l'est naturellement. 
   

Histoire de fabricant de clopes

Mais plutôt qu'un long développement, une petite histoire de fabricant de tabac : Jusqu'au début des années 60 aux États-Unis, plusieurs marques de cigarettes très connues dominaient le marché... Et puis il y avait aussi une marque bien moins connue. Entre cette période et le milieu des années 70, les ventes de cette marque insignifiante se sont mises à croître, jusqu'à en dépasser tous ses concurrents, puis même occuper la première place. Les marques dépassées se sont bien évidemment inquiétées de ce succès fulgurant auprès des fumeurs, et ont recherché l'explication d'une telle croissance. Packaging au « Toit rouge » imaginé par un designer en vogue à l'époque ? Marketing représentant un cow-boy viril, une cigarette de la marque aux lèvres ? Mouais... Puis ils ont analysé la composition de la clope en question, et ont trouvé. Ils ont en effet découvert que le fabricant y ajoutait désormais certaines substances. Cela en améliorait le goût, mais aussi permettait à la nicotine d'atteindre plus rapidement le cerveau, rendant ainsi les cigarettes de la marque plus addictives. 
Goût plus plaisant pour les fumeurs + cigarette plus addictive = Consommateurs « fidélisés », pour ne pas dire captifs. 
Succès et ventes assurés !
   

De la nicotine... et de l’ammoniaque !

La principale substance du cocktail que rajoutait ce fabricant à son tabac ? De l’ammoniaque ! Il va de soi que les autres fabricants ayant découvert l'astuce, plutôt que d'alerter sur cette pratique, se sont empressés de la reproduire dans leurs propres cigarettes. Mais pour autant, ils n'ont jamais réussi à combler leur retard sur celle ayant fait cette trouvaille. (Elle est d'ailleurs encore aujourd'hui la marque la plus vendue au monde, vous la connaissez tous ).
Ne pas confondre donc, la nicotine dans les cigarettes classiques, associé à des substances rajoutées dans le seul but d'en exacerber les effets addictifs d'un coté, et la nicotine extraite de feuilles de tabac, purifiée jusqu'à obtenir un grade pharmaceutique, et utilisée dans les substituts nicotiniques ou dans la vape, de l'autre. Cette dernière forme est bien moins addictive, mais a aussi pour avantage de permettre de se passer de la première, en douceur et en calmant les effets de manque, comme expliqué ici.
 
Il ne faut pas se tromper d'objectif, qui reste bien d'arrêter la cigarette brûlée et de sa fumée toxique ! Cette opprobre permanente depuis les débuts de la lutte contre le tabac dans les années 70, sur la seule nicotine, mène beaucoup de gens à la craindre plus que de raison. Les années d'accusation de cette substance ont des effets désastreux aujourd'hui, dans la lutte contre le tabagisme, bien des fumeurs tentant de se sevrer du tabac fumé, voulant se sevrer tout aussi vite de la nicotine. On le déplore en ce moment chaque jour, à l’occasion du #MoisSanstabac. Les faux-pas mais aussi les rechutes dans le tabac fumé ne se comptent plus, seulement dus à cette obsession à se débarrasser d'urgence de la nicotine. 
La nicotine utilisée seule, et sans toutes les substances augmentant ses effets, comme dans les cigarettes évoquées plus haut, ne présente pourtant pas de danger significatif, et aide à se passer du tabac sans souffrir de manque. 
 
Mais il faut croire qu'aider et rassurer les fumeurs n'est pas le but de l'organisme d'état qu'est l’INSERM*.

* L'INSERM, institut dépendant du Ministère de la Santé, et dirigé, faut-il le rappeler, par M. Yves Lévy... le mari de la Ministre de la santé Agnès Buzyn, tiens donc ! 😨
 

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