1 SansFumée: Ça suffit, des pharmaciens suffisants...

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jeudi 7 juin 2018

Ça suffit, des pharmaciens suffisants...

Une très haute estime d'eux même. Des compétences incommensurables et inégalables. Surclassant, sans la moindre once de doute, les plus experts de tous les médecins, tabacologues ou addictologues, ces pharmaciens... 

... A ce qu'ils disent. 

 

Longs échanges, depuis quelques jours, depuis le lendemain de la Journée Mondiale Sans Tabac précisément, sur un groupe facebook de médecins et professionnels de santé. Cela à la suite d'un partage de ma part, d'un article évoquant certains probables effets positifs de la vape, récemment annoncés.  
  
  

Pour information...

   
Peu d'informations leur parviennent, de part les autorités de santé officielles françaises, ou des agences qui en dépendent, sur la vape. Il m'arrive donc parfois de publier sur ce groupe de professionnels de santé quelques nouvelles que j'estime intéressantes, à leur attention sur ces sujets. 
Et ces publications en intéressent effectivement certains. Jusqu'à deux médecins et même... un pharmacien, tous trois venus me demander conseil, il y a quelques temps pour arrêter de fumer en tentant de le faire au moyen de la vape ! (Mais tout ça s'est passé très discrètement, hein). 
Et non, pas simple pour les fumeurs d'arriver a se défaire de la clope et de l'irrépressible besoin qu'elle génère. Il faut l'avoir vécu dans sa tête et dans ses tripes, pour le savoir. Même si, et tant mieux pour eux, ceux qui ne se sont jamais retrouvés piégés par la cigarette ignorent totalement ce que peut être la souffrance que peut induire une tentative de s'en débarrasser par des moyens classiques. Difficultés même parfois oubliées d'ex-fumeurs de longue date, dont certains profèrent avec les premiers leurs pesants "la volonté, y'a que ça !" à l'adresse des fumeurs.
Mais assurément encore moins évident pour des professionnels comme ceux en question ici, d'avouer ne pas réussir, y compris avec des moyens de sevrage reconnus comme tels et qu'eux même prescrivent à leurs patients, à sortir de leur tabagisme. 
Mais les échanges d'alors avaient certainement ouvert les yeux à quelques-uns sur les parcours d'ex-fumeurs, mais surtout l'approche de l'entraide, conseil et accompagnement empathique et bienveillant plutôt que culpabilisant, des vapoteurs.
   
  

Conflits d'intérêt ? 

      
Nouvelles infos déposées, donc, et qui concernaient cette fois l'enquête Paris Sans Tabac du Pr. Dautzenberg, révélée à l'occasion de cette Journée Mondiale Sans Tabac. Professeur qui avait moins de chance de passer pour un "lobbyiste de la Vape", dans ce milieu de praticiens, que nous autres vapoteurs. 
Rapidement, un médecin m'interpelle sur ma propension à publier sur leur page des infos concernant principalement la vape. J'y communique aussi sur d'autres aspects de la lutte contre le tabagisme, ou sur l'aide aux fumeurs, même si c'est moins souvent. Est-ce pour cela que ces publications là ne l'avaient pas marqué, au point de venir me demander quels pouvaient être mes conflits d'intérêt ? Car c'est bien cette transparence là qu'il venait exiger de moi, cette fois. 
Mais pour ceux qui se poseraient encore la question, cliquez ici, c'est tout en bas !
   
   

Tiens, voilà du pharmacien...

                                      
Puis arrive un premier pharmacien, sous entendant d'emblée que les vendeurs de vape pratiqueraient le charlatanisme, et affirmant que seule une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché), rendrait, à son avis éclairé de spécialiste des médicaments, ce produit contenant de la nicotine, utilisable.
Utilisable, mais peut-être aussi vendable en officine, lui fais-je remarquer, avant de lui conseiller dans ce cas, de commencer par réclamer le monopole du commerce des clopes, marché bien plus large (pour le moment) puisque eux seuls ayant la formation pharmacologique nécessaire pour dispenser tout produit contenant de la nicotine, à ce qu'il semble prétendre.
  
Quelques autres échanges et arguments, pour tenter de justifier mon intérêt pour la question, avant que ne déboule un autre membre de la confrérie, encore plus pugnace. 
Ça tombe bien, je peux l'être aussi  !
      


   

Tiens, voilà du pharmacien, voilà du pharmacien...

      
D'abord s'aventurant à insinuer que quiconque vendrait des jeans, son métier rendrait impossible quelque perte de poids de sa compagne ou son compagnon, pour peu qu'elle(il) lui achète un pantalon. Le docteur en pharmacie confirme ensuite que eux seuls sont à même d'appréhender et accompagner le moindre usage de la nicotine, contrairement aux vapoteurs devenus conseillers/vendeurs. Car détenteurs d'une expertise et notion de conseil, "Indubitablement plus légitime en terme d'addictologie, reports d'addiction et aux interactions médicamenteuses" assène t'il. 
Ex-fumeur, et ayant tenté à de nombreuses reprises d'arrêter de fumer, durant mes longues années de tabagisme, je lui fais remarquer qu'aucun de ses aînés ne s'était jamais enquis de quelque autre consommation ou traitement, lors de mes tentatives au moyen de produits vendus en pharmacie. Que j'y sois allé muni d'une ordonnance rédigée par un médecin, ou de ma propre initiative, pour y acheter des TNS vendus sans prescription. Pas plus que la moindre communication ou interaction avec les éventuels médecins prescripteurs, lorsqu'il y en avait. (Tentatives malheureusement infructueuses, lui précisé-je, avant que je ne découvre la vape).
  
Je lui explique, par contre, que si les vendeurs/conseillers en vape n'ont pas leurs connaissances, ils se forment malgré tout, en particulier grâce aux sessions proposées par Jacques Le Houezec, scientifique et expert reconnu en la spécialité.
Compréhension de la dépendance au tabac, les bénéfices et la toxicité relative de la nicotine, conseil pour l'utilisation optimale du vaporisateur personnel de nicotine et à l'accompagnement spécifique du fumeur, étant les grands thèmes de cette formation
En boutique, il reçoivent les fumeurs désireux d'adopter la vape, en passant beaucoup de temps à les conseiller, pour ne pas dire les former, puis les accompagner. Bien plus que ne serait capable de le faire n'importe quel médecin ou tabacologue, ou mieux encore qu'un pharmacien, dans son officine entre 2 clients ! Les médecins, tabacos ou addictos qui depuis quelques années, y envoient même certains patients... parfois plutôt qu'en pharmacie acheter des patchs ou autres substituts nicotiniques, quand bien même remboursés.
Ces conseillers en boutiques ont, de plus, l’irremplaçable qualité et expérience, d'avoir été fumeurs et d'en être sortis grâce à la vape. Avant de s'être intéressés et impliqués dans le sujet, s'informant au quotidien auprès de scientifiques, chercheurs et médecins qui ont compris l'émergence du phénomène. Jusqu'à en développer une expertise du sujet aujourd'hui unique. 
  
Je conclus en lui rappelant (ou apprenant) qu'à défaut d'exclusivité sur l'ensemble des produits de vape, la catégorie des dispositifs pré-remplis ou liquides dosés à plus de 20mg par ml, leur est déjà réservée. Et lui fait part de mon étonnement à ne voir aucun labo s'y intéresser (aux dernières nouvelles, en tout cas).

   

Tiens, voilà du pharmacien, voilà du pharmacien, voilà du pharmacien... 

                                        

Quand revient le premier apothicaire qui, tout en se défendant que pour lui, "l'intérêt du patient passe avant tout", ré-affirme que les vendeurs de shops, n'ont pas les compétences à dispenser un tel produit. (Vendeurs pour qui il ne montre qu'une bien piètre estime, au passage). Que seule une "AMM validée par un organisme indépendant est bien évidemment un gage de qualité". Qu'ils sont bien LES SEULS compétents à délivrer "ce genre de produit, dans un objectif thérapeutique... vérifier les interactions, les contre-indications, accompagner et conseiller son patient avec une connaissance globale de ses pathologies, de ses traitements, etc... Et qui peut orienter et communiquer de manière scientifique vers le médecin traitant, un tabacologue, etc..."
  

 

...Pour les carabins et les médecins...

                                        

Tout, il veulent tout ! Tout savoir sur vous, pauvres patients. Tous vos antécédents, vos consommations... et tout votre dossier médical, tant qu'à faire. Le Big Data-Pharma n'est plus seulement un rêve dans les hautes sphères de l'OMS, bras armé de Big Pharma et désormais de Michael Bloomberg, votre pharmacien en est désormais le correspondant local. Il sera en outre et dorénavant votre interlocuteur unique pour vous soigner, vous recevoir en consultation. Fort d'une connaissance parfaite de votre profil, et "titulaire d'un doctorat, plus haut degré de l’enseignement supérieur en France", lui seul sera capable, dans une "démarche thérapeutique" de vous "orienter" vers le praticien à ses ordres, et que lui seul aura su identifier ! 
     
Ses... je n'ose même plus dire confrères, parlant des médecins, tabacologues et addictologues, vont être contents d'apprendre, (ou de ré-entendre) ce qu'ils leur reconnaissent comme compétences, ces doctes docteurs en pharmacie !
   
Quand bien même, vous souhaiteriez arrêter de fumer, à "l'ancienne", à "la dure", sans aucun substitut ou aide, le "sevrage est un soin" ose t-il. Inutile, par conséquent, d'envisager quelque tentative d'arrêt sans qu'il ne vous ait préalablement reçu en consultation particulière, sans quoi, "la dépendance étant une maladie, le sevrage sera bien mal engagé" !
   
   
   

Pour les fumeurs, y'en a plus. Pour les vapoteurs, y'en a plus... 

    
Mais redevenons sérieux.
Un fumeur n'est pas malade, et ne se considère pas comme tel. Par conséquent, la grande majorité se refuse à aller en pharmacie, ni même voir quelque médecin ou tabacologue. 
Peut-être même que la stigmatisation de part les diverses autorités de santé depuis tant d'années, générant une culpabilisation accrue des fumeurs, y est pour quelque chose, ceci dit. Le fumeur est depuis longtemps présenté comme un coupable, et non une victime du tabac (Comme d'autres victimes d'addictions, d'ailleurs !). Il a été jeté à la vindicte sous les "la volonté, y'a que ça" du peuple bien pensant. Que n'ont pas inventé les ayatollah de la lutte contre le tabagisme pour bien faire intégrer l'idée aux fumeurs qu'il leur faudrait d'abord expier, avant de mériter une vie sans tabac... 
Pourquoi voudriez vous qu'un bon nombre de ces fumeurs aillent, après ça, demander de l'aide auprès de ceux qu'ils identifient comme faisant partie de l'élite sachante, par laquelle ils se sont sentis tant méprisés, et face à laquelle ils activent désormais une réaction défensive ? Certainement pas un hasard s'il reste encore aujourd'hui, plus de 50% des tentatives d'arrêt du tabac fumé, qui se font sans aucune aide, comme le confirmait le récent BEH (Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire) consacré au sujet.
Alors que face à un vapoteur/vendeur, on échange d'égal à égal, sans être contraint d'accepter le discours de l'expert seul détenteur du savoir, sans rien dire. Imposer un statut médicament, donc une vente exclusive en pharmacie pour la vape, reviendrait par conséquent à priver nombre de tous ces fumeurs là de cette possibilité.
Toujours sans avoir recours à des médicaments, il existe aussi des ex-fumeurs qui, grâce à un hypnotiseur, acupuncteur ou autres méthodes, ont abouti à l'arrêt du tabac. Peut-être même avec quelque effet placébo... Et alors ? 
Si la réussite est au bout, c'est que le sevrage était suffisamment bien engagé ! Avec ou sans pharmacien !

  
 

Mais terminons-en avec nos pharmaciens


Pas un métier, pas compétents, pas sérieux, pas légitimes... et surtout pas aptes à user du mot "Santé",
ces vapoteurs, aux dires des pharmaciens !

Je lui fais tout même remarquer qu'une autre corporation n'est pas en reste, actuellement, en ce qui concerne un éventuel rôle "d'acteur de santé publique" (et l'expression n'est pas de moi, mais bien de plusieurs députés). Même la Ministre de la santé Agnes Buzyn les reçoit en particulier, Avenue Duquesne, ou ne manque jamais une occasion de leur passer un coup de brosse à reluire à chaque interview ou intervention au sujet d'augmentation de prix des cigarettes, aujourd'hui. "Ces mesures ne visent pas les buralistes", une profession que l'on doit aider par un "un plan global... et éviter la fraude".

Je lui rappelle (ou lui apprends) même qu'ils l'ont échappé belle, les pharmaciens, d'autres (comme cette députée très impliquée dans les sujets de santé, et aussi sur celui de la lutte contre le tabagisme) aujourd'hui disparus du paysage ayant à une époque franchi le Rubicon...
  

Mais retour à l'actualité et aux buralistes, qui, je le lui montre bien, s'approchent à grands pas, soutenus par nombre de politiciens d'un rôle d'acteurs de "santé publique", ou de "Partenaire officiel du Mois Sans Tabac" revendiqué par la voix de leur président, Philippe Coy.
-"Il défend sa corporation... C'est logique non ?" me répond le pharmacien...

Mais suite et fin ici :
  
   
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Mais peut-être reviendrais-je sur tout ce sujet intéressant de la "vape avec AMM", dans un article dans la continuité de celui-ci...
   
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* Et toutes mes excuses aux pharmaciens pour avoir utilisé l’expression "sevrage tabagique", à propos de la vape. Dans mon élan, j'avais oublié que c’était interdit et que ça leur était réservé ! 
Gardez-en l'exclusivité ! En attendant, cela n'empêchera pas la vape, cette alternative et outil de Réduction du Risque tabagique de permettre à de très nombreux fumeurs encore, de "défumer" ! 
 
 

1 commentaire:

  1. Depuis 1860, ces "barons" de la santé sont tous dans la lignée des Rockefeller d'origine: S'approprier de façon exclusive la santé humaine. Il leur est totalement inconcevable de ne pas "passer" par eux pour rester en bonne santé ou tout simplement en vie. Monsanto/Bayer et Bigtobacco s'occupent de nous empoisonner, et eux s'occupent de faire semblant de nous soigner.
    Et cette fine équipe en profite pour se gaver odieusement au passage. Ils sont à vomir.

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