Que croyez-vous qu'il s'y passait ? Et bien les surveillants, profs et hiérarchie fermaient les yeux.
Peut-être un rappel de temps en temps... mais à être plus discrets. Ou une exclusion temporaire d'une « forte tête » récidiviste, une fois le temps pour faire bonne figure. Il auraient appliqué leur propre règle à la lettre, ils excluaient la moitié de l'effectif des 3èmes, et quelques autres de classes précédentes !
Puis la loi interdisant de fumer à l'intérieur des écoles est venue masquer le problème du tabagisme dans les établissements scolaires, car le repoussant dans la rue.
Mais aujourd'hui, cette crainte des risques d'attentats nous rappelle qu'il n'est en rien résolu.
Mais qui donc vend ces clopes aux ados ?
Une solution, ou peut-être un début ? Il existe en France, depuis 2003 et adoptée sous la pression de plusieurs assos de lutte contre le tabagisme, une loi qui interdit aux buralistes de vendre du tabac au moins de 16 ans, renforcée depuis 2010 en portant cet age minimum à 18 ans. Une loi qui s'attaquait, et pouvait permettre de réduire la source d'approvisionnement, une loi présentée déjà à l'époque comme celle qui allait « enfin permettre de réduire le tabagisme des jeunes ». Mais seulement si elle était respectée, et si ceux qui sont en charge de le faire, la faisaient respecter.
Si cette interdiction était respectée par les buralistes, une majorité d'ados ne franchiraient jamais la « porte d'entrée » vers le tabagisme. Mais ces jeunes ont « envie de fumer », me dira t-on. Certes, mais il existe deux stades "d'envie". Celui avant de commencer à fumer, l'envie de « faire comme les adultes », de voir ce que c'est, de s'émanciper, ou braver les interdits. Puis une fois accros, l'envie s'est mutée en un irrépressible besoin. Si la première envie était rendue plus difficile à assouvir, certes au prix d'un interdit, mais qui ne génèrera pour toute « souffrance » qu'une frustration vite oubliée, beaucoup n'atteindraient jamais le deuxième stade, et de bien pires difficultés et souffrances à sortir du tabagisme.
Pourquoi personne aujourd'hui ne parle de cet aspect, pas plus le gouvernement que les assos de lutte contre le tabagisme ? Pourquoi se focalisent tous t-ils sur l'hypothétique et décidément introuvable "porte d'entrée" vers le tabagisme que constituerait pour eux la vape, tout en détournant le regard de celles qui leur sont grandes ouvertes des bureaux de tabac ?
* Pour mémoire, sur le respect de cette interdiction, les buralistes s'exposent... à un contrôle une fois pas siècle ! (Source : Rapport de la Cour des comptes)
Alors, oui, c'est sûrement très simple de jeter à la vindicte populaire, (en plus des fumeurs piégés que personne ne défendra), tous ces "incapables" de l'éducation nationale, les parents qui n'éduquent pas leurs enfants... C'est sympa, ça permet de se défouler, ça soulage. Et puis aussi, ça détourne l'attention, ça la reporte sur d'autres, tout en évitant de parler de ceux qui ne font pas et ne veulent pas faire leur part de boulot. Pendant qu'on exige de l’Éducation Nationale de se transformer en « police anti-tabac » en France, au moins personne ne regardera du côté de ceux qui faillissent à leur mission.
Que les volontaires se déclarent !
De tous ceux qui s'offusquent dans des articles ou sur les réseaux sociaux, qui pour aller montrer comment on fait dans les établissements scolaires ou plus largement, dans tous ceux accueillant des mineurs, pour leur expliquer ce qu'est la loi, et comment la faire respecter à une bande d'ados ?Que les volontaires se déclarent !
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Edit 4 septembre 2017 :
Fédération Addiction : "Pas de #tabac dans les lycées, mais pas de lycéens sans aide"
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