Des vapoteurs intéressés ou disponibles, du coté de La Roche-sur-Yon, le jeudi 14 septembre 2017 de 20h00 à 23h00 ?
"Vapotage, de l'enthousiasme à la prudence"
C'est le titre de la conférence qui y sera organisée par l'ANPAA 85 à l'Institut de formation aux professionnels de santé. Elle sera présentée par Christian Ben Lakhdar (Docteur, HDR, en sciences économiques et maître de conférences en économie à l’université catholique de Lille ) et Valérie Guitet (ambassadrice Moi(s) Sans Tabac Pays de la Loire).« Le marché du tabac et de ses dérivés a été bouleversé depuis 2005 par l’irruption de la cigarette électronique (ou e-cigarette). Au-delà du secteur économique, le vapotage provoque toujours des débats au sein du monde de la santé quant à ses bénéfices face à la catastrophe sanitaire mondiale due à la consommation de tabac. Il est apparu pour beaucoup comme un possible moyen de se débarrasser du fléau du tabac. A l’usage, la réalité s’avère plus complexe ! » nous résume la présentation de cette conférence sur le site de l’association organisatrice.
Christian BEN LAKHDAR |
M. Ben Lakhdar est en effet membre du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Il est l'un des auteurs et même celui qui avait piloté le rapport du HCSP rendu public le 22 février 2016 « Bénéfices-risques de la cigarette électronique pour la population générale »
Ce rapport destiné à la ministre de la santé de l’époque, Marisol Touraine, (mais dont étrangement, certaines infos avaient fuités avant publication, et étaient arrivées à l'oreille d'une incorrigible bavarde), admettait que la vape était « outil de réduction des risques du tabagisme », mais préconisait pourtant d'en interdire l'usage dans tous les lieux collectifs, sans exception... parce que pour ce haut comité, ben oui, la vape ne pouvait qu'y « renormaliser le tabagisme », et cela, même s’il était reconnu dans cet avis que « le vapotage passif ne présenterait pas ou peu de risque ».
Le HCSP y recommandait encore, d'informer professionnels de santé et fumeurs que la vape pouvait être une « aide à l'arrêt, et un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif »... mais surtout de ne pas « en faire publicité ». Bien obligé d'admettre que la vape était de plus en plus acceptée, voire même recommandée par de nombreux médecins de terrain, mais il ne fallait surtout pas que ça se sache de trop ! Assez contradictoire, tout ça penserez vous, mais comme beaucoup d'aspects de ce document, en fait.
M. François Bourdillon, alors directeur général de l’Institut de veille sanitaire (InVS), (depuis devenu directeur de Santé Publique France), et autre auteur de cet avis, rajoutait même dans une interview donnée en écho à la publication de ce rapport, « C’est un outil de sevrage parmi d’autres, un outil assez médiocre, néanmoins l’e-cigarette peut aider les fumeurs à réduire leur consommation de tabac »...
Tiens donc ! Seulement « aider à réduire ». Cet argument qui sert aujourd'hui d'esquive salvatrice à Mme Buzyn, lorsqu'on lui demande sa position sur la vape !
Bref. Nous n'avons pas ici à faire à un représentant de grands supporters de la vape, en tout cas “libre” et telle que nous la connaissons. Car en effet, si elle devenait “médicalisée”, ils ne lui trouveraient curieusement plus aucun inconvénient !
Voici d'ailleurs la présentation du Dr Ben Lakhdar, au dernier congrès de la Société Française de Tabacologie qui s'est déroulé à Lille en novembre 2016.
Il y exprime par divers arguments, toute sa réticence à voir des fumeurs sortir seuls de leur addiction, en échappant aux milieux médicaux ou pharmaceutiques. La prudence du sachant docteur face à l’enthousiasme des ignorants vapoteurs !
Pour les vapoteurs intéressés ou disponible, et désireux de ne pas laisser sans contradiction la parole officielle et seule entendue des autorités de santé, le site de l'organisateur (ANPAA85), avec en bas de page, le lien pour s'inscrire à cette conférence (Entrée libre - Tout public)
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